Le plateau de Dina est un véritable causse dont la structure intime apparaît dans les falaises déchiquetées du Cians.

Au Crétacé Supérieur le développement calcaire est considérable. Sur plusieurs centaines de mètres d'épaisseur, de petits bancs formés dans une fosse marine en cours d'affaissement se sont déposés. Ces couches sont perméables et l'absence d'eau, surtout en période estivale fait cruellement défaut. L'eau sur le plateau y est devenue un mythe. Les anciens croient à l'existence d'un gigantesque lac souterrain. Actuellement la seule source d'approvisionnement est l'eau de pluie. Elle est recueillie sur les toitures et acheminée par des gouttières et tuyaux dans des citernes d'une dizaine de m3. L’approvisionnement était complété par certaines sources à faible débit, tarissant l'été et d'autres limitrophes au plateau. La flore de la majeure partie du plateau se situe à l'étage collinéen. Elle est notamment représentée par des chênes pubescents, puis elle passe progressivement à l'étage montagnard dans les parties hautes. Jadis exploitée en bois de chauffage et pour la fabrication du charbon, une grande partie de la surface boisée est sous forme de taillis. De nombreuses pelouses ont été progressivement envahies par les genévriers ou reconquises par le chêne pubescent. La partie orientale du plateau de Dina comprenait une large partie des terrains exploitables pour les communes de Puget-Rostang et Rigaud. "Grenier à grains" du Pays de la Roudoule de nombreux habitants de Puget-Rostang et Rigaud y possédaient une "campagne ", comprenant des terres et un habitat secondaire d'exploitation. On pratiquait l'assolement biennal, alternant céréales et jachères pâturées. Les terres au bas des versants sud fournissaient principalement des olives, des figues et du raisin. L'importante superficie des pâturages permettait l'élevage des brebis, et les parties supérieures boisées étaient exploitées en parcours. Chaque famille possédait en moyenne une quarantaine de brebis. En été les troupeaux d'ovins vivaient sur l'alpage en petite transhumance, regroupés et gardés à tour de rôle par les propriétaires. Durant l'hiver 1978, résidaient encore sur le plateau 1700 brebis. Le plateau de Dina comptait, entre les deux guerres, une quarantaine d'exploitants, au dire des retraités. Dans les années 1950 l'exode s’accéléra, en 1978 on comptait une vingtaine de résidents "permanents" fluctuant en fonction de l'estivage et des périodes scolaires.

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