Une randonnée facile pour toute la famille, une vue à 360°, un pique-nique mérité !
Récit d’une journée parfaite dans la vallée de la Roudoule.
La marche d’approche
Nous habitons dans les Alpes-de-Haute-Provence, mais nous faisons des excursions régulières dans les Alpes-Maritimes. Mon mari et moi sommes férus de randonnée, mais avec deux enfants en bas âge, nous ne faisons pas de haute montagne.
Nous essayons donc de trouver des balades de 2 ou 3h maximum avec un arrêt pique-nique au milieu. En nous renseignant sur les groupes de randonnée, nous avons trouvé la marche idéale pour une belle journée de fin d’hiver.
Direction la montagne de Mairola à Puget-Rostang.
Ce sommet a été le premier de mon plus grand fils, qui venait d’avoir 4 ans… et la varicelle! Nous étions le 15 mars 2020, à 4 jours du premier confinement.
Ce jour-là, nous sommes partis tôt pour être à 10h au point de départ. Nous sommes passés par Puget-Théniers, avons commencé à remonter la Roudoule, bifurqué pour aller à Puget-Rostang. Passé le village, nous avons pris la piste qui mène jusqu’au Col de Mairola et nous avons garé la voiture à 1280m d’altitude.
Le chemin d’approche est très joli, la piste bien entretenue. Nous prenions de la hauteur doucement et les enfants regardaient par la fenêtre pour ne pas en perdre une miette. Ils avaient hâte d’arriver.
Le début de l’ascension
Déjà, le paysage qui s’offre à nous est impressionnant, avant même que nous commencions : d’un côté, le torrent de Mayola, affluent de la Roudoule, qui offre une vue dégagée sur la vallée que nous venons de traverser en voiture. De l’autre côté, le Col de Mairola nous offre une vue impressionnante sur le bassin du Cians. Au premier plan, on aperçoit le village de Rigaud, au second plan, de l’autre côté du Cians, le village de Lieuche, perché ; et sur la droite, en tout petit, le village de Thiéry, en balcon sur les gorges du Cians.
Après la myriade de photos obligatoires, nous commençons l’ascension de la Montagne. L’ascension en elle-même n’a rien de difficile, c’est de la pente douce sur les trois-quarts du chemin et la première moitié est quant à elle dans la forêt. Mon plus jeune fils en profite aussi pour se dégourdir les jambes. Il a un an et demi et s’arrête dès qu’il voit un caillou ou un escargot… Le chemin est donc plus long que prévu… ????
La partie finale et l’arrivée au sommet
La partie la plus difficile est la sortie de la forêt : c’est la dernière ligne droite avant d’arriver au sommet. Comme dirait mon grand-père, il faut aller « dre dans l’pentu ! ». Un champ s’ouvre à nous assez raide mais vraiment pas long : moins de 10 min. Deux options : soit on se met en mode tracteur pour garder son souffle jusqu’au bout et on ne s’arrête pas, soit on s’arrête toutes les minutes pour regarder le paysage qui se découvre à nous et on en profite pour souffler un peu. Je choisis la première option, mon mari et mes enfants la deuxième ! Le petit a même choisi de retourner sur les épaules de son père ! C’est un malin.
On se rejoint au sommet : un énorme cairn avec 3 branches mortes nous accueille à 1596 m d’altitude.
Mon fils ainé arrive enfin. Il regarde autour de lui et s’exclame : « ouah, c’est beau ici ! ». Je suis en joie ! Nous avons réussi à inculquer à nos enfants la beauté des paysages et les résultats, amplement mérités, d’un effort qui, mis à leur échelle, est conséquent !
Une vue à couper le souffle
Une vue à 360° s’offre à nous : d’où nous arrivions, nous avions vu sur la vallée du Var, mais côté 04 : on distinguait même la citadelle d’Entrevaux ! Bon sur la photo, elle fait 3 pixels, mais quand même !
On a une très belle vue également sur le plateau de Dina. Celui-ci m’impressionne ! Effectivement, il est plat, comme un plateau, mais se termine comme un gouffre du bout du monde. On a vraiment cette impression qu’il n’y a plus rien après lui.
On retrouve nos trois villages cités plus haut. Mais vu qu’on a pris de la hauteur, on voit en arrière-plan les montagnes du Mercantour encore enneigées.
On prend un pique-nique bien mérité. Les enfants ont même le droit à un chocolat chaud dans un thermos (Eh oui, officiellement on est encore en hiver et ça se sent).
Enfin, on repart par le chemin de l’aller, sustentés et des étoiles plein les yeux. Sans compter les arrêts escargots et cailloux, il faut compter 2h environ pour faire l’aller-retour avec les enfants.
L’arrêt au village de Puget-Rostang
Il est encore tôt quand nous rentrons à la voiture. Nous en profitons pour nous arrêter au village de Puget-Rostang.
Magnifiquement préservé, il offre une variété de petites rues et ruelles très agréables qui s’ouvrent sur des petites placettes pittoresques. Je retiendrai la place où se trouve l’Ecomusée de la Roudoule. On se croirait dans un rêve un peu magique avec les bandes de tissus qui pendent de l’arbre. Ces bandes ont été mises par les visiteurs du musée, comme « livre d’or » de leur visite. Je retiendrai également le lavoir, avec au-dessus la fresque réalisée par les enfants du village « La Roudoule dei pitchoun ».
Temps forts
- L’ascension de la Montagne de Mairola : du Col jusqu’au sommet.
- La vue à 360° sur la vallée du Var, la Mayola, les villages du Cians, le plateau de Dina, l’Estéron et les montagnes du Mercantour